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Installation – Conception des zones de détection

CONCEPTION DES ZONES DE DÉTECTION

Domaine de surveillance :

En premier lieu, un bâtiment doit être divisé en zones de détection (ZD) ; zones de détection automatique (ZDA) mais aussi en zones de déclencheurs manuels (ZDM).

Tout ou une partie d’un bâtiment peut ainsi être surveillé par le SDI et ce, suivant notamment les spécifications réglementaires et/ou d’un texte d’application (telle qu’une prescription assurance) ; en effet le niveau de surveillance d’un bâtiment peut également être défini de la manière suivante :

  • Surveillance totale; surveillance généralisée de tous les volumes ainsi que les locaux d’un bâtiment par une détection incendie.
  • Surveillance partielle; surveillance d’un ou plusieurs volumes ou alors de locaux spécifiés d’un bâtiment par une détection incendie.
  • Surveillance locale; surveillance locale mise en place pour surveiller un équipement spécifique ou alors pour surveiller une zone spécifiquement désignée.
    Chaque local faisant partie de la zone surveillée, possède ainsi au moins un détecteur installé ; sauf exception faite de locaux mais aussi des zones ne nécessitant pas de surveillance, tels que :
  • Les sanitaires et ou les douches sous conditions,
  • Les gaines d’une section inférieure à 2m² sous conditions,
  • Les chambres de tirage de câbles inférieures à 2m²,
  • Les VTP inférieurs à 2m²,
  • Les quais de chargement non couverts, ainsi que les coursives extérieures,
  • Les locaux protégés par un système d’extinction automatique, sous conditions
  • Les espaces dits « cachés » d’une hauteur inférieure ou égale à 0,8m ou alors supérieure à 0,8m sous conditions

 

Quelques remarques supplémentaires :

  • Tous les composants constituant un SDI doivent donc satisfaire des critères de compatibilité techniques et de compatibilité système au travers d’associativités attestées du matériel central, l’E.C.S. avec des autres composants du S.D.I. tels que ; les détecteurs automatiques, les déclencheurs manuels, etc.
  • Le niveau de surveillance d’un bâtiment peut être ainsi défini sous trois niveaux ; total, partielle ou alors locale.
  • La surface au plancher d’une zone de détection ne doit pas excéder 1600 m² et ne peut s’étendre au-delà d’une ZS.
  • Une zone ne peut ainsi englober qu’un niveau d’un bâtiment au maximum sauf si la zone est constituée par une cage d’escalier, un atrium, et d’une gaine d’ascenseur ou alors d’une structure similaire sous conditions.
  • Le S.D.I. doit ainsi être conçu de manière à limiter les conséquences d’un défaut, et en respectant notamment les exigences suivantes :
    • Un défaut sur un circuit de détection (ou sur un câble d’alimentation en énergie) ne doit pas faire perdre plus d’un seul type de fonction (détection automatique ou détection manuelle ;en effet ceci implique l’impossibilité de mixer DA et DM sur une ligne de détection conventionnelle ou adressable ouverte et non rebouclée, et de prévoir une isolation en court-circuit entre DA et DM), et plus de 32 points répartis sur un maximum de 32 ZD, plus d’un scénario de sécurité, et plus de 1600m² de détection automatique,
    • Un circuit de détection ne doit pas comporter plus de 128 points ni couvrir plus de 6000m²,
    • Un défaut sur un câble d’interconnexion entre E.C.S. en réseau ne doit pas affecter le fonctionnement d’aucun E.C.S.,
    • Tous les câbles reliant directement l’E.C.S. au premier point (sur l’aller et le retour si rebouclé) doivent être en catégorie CR1 (au sens de la norme NFC 32-070) ; les autres portions seront en catégorie CR1 ou C2 sous conditions. Un même câble ne doit pas être utilisé pour la réalisation de plus d’un circuit de détection ; de plus chaque conducteur doit avoir un diamètre minimal de 0,8mm et être de type rigide.
    • Respecter une différence de température de 15 à 35°C entre le seuil de déclenchement de la partie thermostatique d’un détecteur thermique ainsi que la température la plus élevée possible au voisinage du détecteur (température estivale et / ou liée à l’activité du local).
  • Se reporter aux prescriptions de la norme NF S 61-970 et/ou de la règle R7 pour prendre connaissance des autres exigences, et notamment celles concernant les installations de détecteurs sous plafond avec des alvéoles, ainsi que l’installation de détecteur optique linéaire, détecteur par aspiration et détecteur de flamme.
  • D’une manière générale, il est donc nécessaire de respecter les prescriptions du constructeur du S.D.I. et de ses différents composants (E.C.S., détecteurs, etc.), les exigences réglementaires et règles de l’art.

 

NOMBRE ET RÉPARTITION DES DÉTECTEURS

SURFACE MAXIMALE SURVEILLÉE PAR UN DÉTECTEUR

Le nombre de détecteurs doit être déterminé de façon à ne pas dépasser certaines valeurs de la superficie surveillée par le détecteur (« Amax »).

Le tableau suivant indique la valeur de « Amax » en fonction de la surface « S » du plancher, puis de la hauteur « h » du local mais aussi de l’inclinaison I du plafond (*) ou de la toiture (**).

(*) : Angle que forment les versants de la toiture avec l’horizontale. On prendra alors la plus faible inclinaison dans les toitures à plusieurs pentes (toitures à redents par exemple).

(**) : Dans le cas où la face intérieure de la toiture constitue en même temps le plafond.

(***) : Les détecteurs de chaleur de classe C à G au sens de la norme EN54-5, ne sont pas utilisé pour la surveillance d’ambiance mais pour la surveillance d’objet ou d’équipement

Type de détecteur Surface du local S en m² Hauteur du local h en m Surface maximale surveillée par détecteur
(« Amax ») et distance horizontale maximale (« D »)
entre tout point du plafond (ou de la toiture) et un détecteur
I ≤ 20° 20° < I ≤ 45° I > 45°

A max
en m²

D
en m

A max
en m²

D
en m

A max
en m²

D
en m

Fumée

S ≤ 80

h ≤ 12

80

6,7

80

7,2

80

8

S > 80

h ≤ 6

60

5,8

60

7,2

60

9

 

6<h≤12

80

6,7

100

8

120

9,9

Chaleur
Classe A1R

S ≤ 40

h ≤ 7

40

5,7

40

5,7

40

6,3

S > 40

h ≤ 7

30

4,4

40

5,7

50

7,1

Chaleur
Autre classe (***)

S ≤ 40

h ≤ 4

24

4,6

24

4,6

24

4,6

S > 40

h ≤ 4

18

3,6

24

4,6

30

5,7

 

Remarques : Les toitures en dôme ou en cintre peuvent être également traitées comme des toitures inclinées à deux versants par les deux plans tangents aux 2/3 tiers de la hauteur du dôme ou du cintre.

 

SURFACE NOMINALE SURVEILLÉE PAR UN DÉTECTEUR

La surface (ou aire) nominal « An » est alors surveillée par un détecteur est à pondérer par le facteur de risque (coefficient) « K » qui dépend de l’activité du local surveillé ; il faut donc se reporter aux textes applicables à l’installation pour connaître le facteur « K » à appliquer.

La surface « An » se déduit ensuite de la surface « Amax » suivant le calcul suivant : An = K x Amax

D’une manière générale, la valeur du facteur « K » s’établit comme suit :

  • K = 1 pour les circulations horizontales, bureaux ou assimilés.
  • K = 0,3 pour les locaux à sommeil,
  • K = 0,6 pour les autres types de locaux.

 

Remarque : le facteur de risque « K » ne s’applique pas au détecteur optique linéaire de fumée.

 

INDICATEURS D’ACTION EXTERNE

Devant ainsi permettre la localisation directe du volume concerné, un même indicateur d’action ne peut reporter que tout ou une partie des informations feu issues des détecteurs automatiques d’un même volume ou alors d’une même ZDA. Son câblage doit donc être réalisé en câble de catégorie C2 au minimum (au sens de la norme NFC 32-070).

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